Dialogue entre une fille et sa mère morte, à qui elle reproche de ne pas l’avoir aimé et de lui avoir préféré sa nièce, le roman de Ken Bugul décrit une relation, un monde où l’amour et la vérité semblent absents. Avec poésie, où phrases courtes et poèmes - comme rythmés par le souffle du désespoir - alternent dans une litanie de souvenirs, l’auteur tente de dire la douleur ineffable des choses perdues.
Née au Sénégal en 1947, d’un père marabout alors âgé de 85 ans et d’une mère qui devra se séparer d’elle alors qu’elle n’a que 5 ans, Ken Bugul, dont le nom signifie en wolof « celle dont personne ne veut », a été fonctionnaire internationale et vit aujourd’hui au Bénin. La condition féminine, l’Islam ou le rapport Nord-Sud constituent autant de thèmes qui irriguent son œuvre où elle conjugue humour et un talent inné de conteuse. Avec un regard lucide, libre et sans concession, elle est une des voix essentielles de la littérature africaine contemporaine. Parmi ses livres : La folie et la mort (Présence africaine, 2000), Rue Félix-Faure (Serpent à Plumes, 2004).
Date de parution de la version panafricaine : 2008,
282 pages,
11,5 X 19 cm