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Statement Protesting the Cancellation of Adania Shibli’s Award Ceremony by the Frankfurt Book Fair, October 2023

Decades of Israeli occupation and settler colonialism on Palestinian land reached new heights with the recent IDF attacks on Gaza. As per this writing, more than 2,200 Palestinians have died (including 724 children) and more than 1 million Gazans have been ordered to evacuate the north.

In the midst of this grave humanitarian crisis, it is very important to give voice to the opressed through all mediums of expressions, including books and literature. Ironically, the Frankfurt Book Fair —as the biggest annual book fair in the world— has done the opposite. The awarding ceremony for Palestinian author Adania Shibli, whose novel Minor Detail was to receive 2023 Literaturpreis, was cancelled unilaterally by the Fair, in their decision to “make Jewish and Israeli voices especially visible at the book fair” and to “stand with complete solidarity on the side of Israel”.

This one-sideness is unacceptable, as the Frankfurt Book Fair should be a free and impartial forum to open dialogues and debates without violence. We, publishers from International Alliance of Independent Publishers, condemn the Frankfurt Book Fair’s decision to cancel the award ceremony for Adania Shibli, and demand that Palestinian voices be given the same visibility and respect as other voices at the Fair.

Signatories
This list is not exhaustive (and is updated as and when necessary)

Nouri Abid, Med Ali (Tunisia)
Sandra Abrano, Bandeirola (Brazil)
Tomaz Adour, Vermelho Marinho (Brazil)
Marwan Adwan, Mamdouh Adwan Publishing (Syria-UAE)
Ronny Agustinus, Marjin Kiri (Indonesia)
Cauê Ameni, Autonomia Literária and Jacobin Brazil (Brazil)
Ibrahima Aya, Éditions Tombouctou (Mali)
Clô Barcellos, Libretos (Brazil)
Flávia Bonfim, Movimento Contínuo (Brazil)
Jorge Breogan, Sundermann (Brazil)
Sebastian Budgen, Verso Books (United Kingdom)
Barbara Caretta-Debays, Écosociété (Quebec / Canada)
João Carneiro, Tomo (Brazil)
Chiara Cazzato, Tempesta editore (Italia)
Haroldo Ceravolo, Alameda (Brazil)
Indira Chandrasekhar, Tulika Books (India)
Layla Chaouni, Le Fennec (Morocco)
Reza Chavoshi, Dena books (Netherlands)
Sergio Covelli, EPUBBoo (Italia)
Amanda Crocker, Between the lines (Canada)
Élisabeth Daldoul, elyzad (Tunisia)
Róisín Davis, Haymarket Books (United States)
Héctor Dinsmann, Libros de la Araucaria (Argentina)
Serge Dontchueng Kouam, Presses universitaires d’Afrique (Cameroon)
Éric Dusabimana, Bakame (Rwanda)
Mohamed El-Baaly, Sefsafa Publishing (Egypt)
Fatma El Boudy, Elain Publishing (Egypt)
Yara El-Ghadban, Mémoire d’encrier (Quebec / Canada)
Luiz Fernando Emediato, Geração (Brazil)
Whaner Endo, W4 Editora (Brazil)
Letícia Esteban, Gato Sueco (Spain)
Zygmunt Antoni Filipecki Jr., Mauad (Brazil)
Corinne Fleury, Atelier des nomades (Mauritius / France)
Pedro Fonseca, Âyiné (Brazil)
Fernando Diego Garcia, Libros del Zorro Rojo (Spain)
Germán Gacio Baquiola, Editores independientes de Ecuador (Ecuador)
Pauline Gagnon, Écosociété (Quebec / Canada)
Müge Gursoy Sökmen, Metis Publishers (Turkey)
Daniela Gutfreund, Lugar de ler (Brazil)
Samar Haddad, Atlas Publishing (Syria)
Susan Hawthorne, Spinifex Press (Australia)
Selma Hellal / Sofiane Hadjajd, Editions Barzakh (Algeria)
Colleen Higgs, Modjaji Books (South Africa)
Ivana Jinkings, Boitempo (Brazil)
Hassan Khalil, Al Farabi (Lebanon)
Renate Klein, Spinifex Press (Australia)
Elisa Labanca, Buckfast Edizioni (Italia)
Alessandro Labonia, CSA (Italia)
Daniel Louzada, Da Vinci (Brazil)
Adriana Maciel, Numa (Brazil)
Stella Magliani-Belkacem, La Fabrique (France)
Lizandra Magon, Jandaíra (Brazil)
Alexandre Martins Fontes, WMF Martins Fontes (Brazil)
Maria Beatriz Medina, Banco del livro (Venezuela)
Daniela Mena, GAM (Italia)
Ione Meloni Nassar, Mercuryo Jovem (Brazil)
Raquel Menezes, Oficina Raquel (Brazil)
Ritu Menon, Women Unlimited (India)
Lilah Mercader, Éditions Dent-de-lion (Canada)
Anita Molino, Il leone verde (Italia)
Rosana MontÁlverne, Aletria (Brazil)
Nabil Mroueh, Al Intishar Al Arabi (Lebanon)
Francisca Muñoz Méndez, Editoriales de Chile (Chile)
David Murray, Écosociété (Quebec / Canada)
Renata Nakano, Quindim (Brazil)
Maira Nassif, Relicário (Brazil)
Denise Natale, Papagaio (Brazil)
Carla Oliveira, Orfeu Negro (Portugal)
Maria Osório, Babel (Colombia)
Safaa Ouali, Le Fennec (Morocco)
Marco Paganini, AltreVoci (Italia)
Mary Lou Paris, Terceiro Nome (Brazil)
Simone Paulino, Nós and Nossa (Brazil, France)
Dieulermesson PetitFrère, LEGS Édition (Haiti)
Mirline Pierre, LEGS Édition (Haiti)
Dolores Prades, Instituto Emília (Brazil)
Naiara Raggiotti, Carochinha (Brazil)
Marie Michèle Razafinstlama, Jeunes malgaches (Madagascar)
Anahita Redisiu, Forough Verlag (Germany)
Rodney Saint-Éloi, Mémoire d’encrier (Quebec / Canada)
Kenza Sefrioui, En toutes lettres (Morocco)
Alfonso Serrano, La Oveja Roja (Spain)
Abdulai Sila, Ku Si Mon Editora (Guinea Bissau)
Paulo Slachevsky, LOM ediciones (Chile)
Aliou Sow, Éditions Ganndal (Guinea)
Simón Vásquez, Verso Libros (Spain)
Catia Ventura, Ventura Edizioni (Italia)
Marisol Vera, Editorial Cuarto Propio (Chile)
Miguel Villafuerte, Editorial Blanca (Ecuador)
Cristina Warth, Pallas Editora (Brazil)
Mariana Warth, Pallas Editora (Brazil)
Riccardo Zanello, Tempesta editore (Italia)
Habib Zoghbi, La Maison du livre (Tunisia)
Rosa Maria Zuccherato, Nova Alexandria (Brazil)

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Solidarité avec les professionnel·les du livre au Niger, 19 juin 2023

Les libraires, éditeurs et éditrices du Niger, associé·es et indépendant·es, aussi membres de l’Association internationale des libraires francophones (AILF), de l’Association d’éditeurs d’Afrique francophone subsaharienne, de Madagascar et de l’Ile Maurice (Afrilivres) et de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI) constatent avec regret, l’attribution d’un marché public passé par entente directe pour l’acquisition de manuels scolaires et de guides (mathématiques et français) du niveau secondaire pour un montant de sept cent vingt-sept millions quatre cent soixante-trois mille trente-trois (727 463 033) Francs CFA Hors Taxes, avec pour attributaire provisoire HACHETTE LIVRE INTERNATIONAL (EDICEF) - voir ici.

L’ensemble des collectifs professionnels (association des professionnels au Niger, AILF, AIEI, Afrilivres), représentant près de 1 000 maisons d’édition et librairies à l’échelle internationale sont solidaires des professionnels du livre au Niger et dénonce le procédé d’achat négocié gré à gré avec un fournisseur qui non seulement viole les règles communes de transparence des appels d’offres mais exprime un déni du rôle des libraires et éditeurs nationaux.

L’ensemble des collectifs professionnels déplore qu’une fois de plus la chaîne locale du livre ne soit pas respectée. L’ensemble des collectifs professionnels souligne la responsabilité évidente des parties prenantes des marchés – éditeurs ou diffuseurs, pouvoirs publics locaux.

L’incohérence de telles pratiques est manifeste au vu des déclarations de bienveillance et de soutien aux librairies et maisons d’édition francophones qui se sont traduites notamment par la signature de la Charte sur les usages commerciaux et logistiques. Malheureusement, ces contradictions ne sont pas rares au sein des instances décisionnelles des grands groupes d’édition.

L’ensemble des collectifs signataires de ce communiqué rappelle aux pouvoirs publics et aux grands groupes éditoriaux que la prédation des marchés scolaires par des groupes étrangers est un frein majeur au développement d’un écosystème du livre dans les pays et assèche l’économie locale. L’attribution des marchés du livre scolaire aux maisons d’édition locales et la vente de livres scolaires par les librairies locales est vitale pour l’ensemble de la filière du livre – et plus largement pour la préservation et le renforcement de la bibliodiversité.

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En solidarité avec le peuple ukrainien et avec tous les peuples confrontés à des guerres, mars 2022

Suite à l’agression de l’Ukraine par le pouvoir russe et à l’envahissement de son territoire, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants exprime son soutien et sa solidarité à l’ensemble du peuple ukrainien ainsi qu’aux professionnel·le·s de la culture ukrainiennes et ukrainiens et son attachement au droit à l’autodétermination des peuples.

Nous, éditrices et éditeurs indépendant·e·s exerçant dans plus de 55 pays à travers le monde, membres d’un réseau international de solidarité, condamnons avec la plus grande vigueur les violences commises à l’encontre du peuple ukrainien et appelons ensemble à un retour à la paix. Nous réaffirmons par ailleurs notre soutien à tous les peuples, sur tous les continents, confrontés à des guerres et conflits, luttant pour leur liberté et leur émancipation.

Nous nous opposons fermement aux discours de stigmatisation et de déshumanisation et rappelons ici le rôle essentiel de la culture, en particulier du livre, comme outil de dialogue, d’analyse, de compréhension, de découverte de la pluralité et de la diversité.

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L’Alliance lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi), 9 novembre 2020

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants – représentant 750 éditrices et éditeurs à travers 55 pays dans le monde – lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi)

Président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi) et Commissaire général du Salon international du livre d’Abidjan, Anges Félix N’Dakpri a été enlevé le 25 octobre dernier à Abidjan (voir communiqué de plusieurs associations professionnelles diffusé le 27 octobre 2020). Depuis plusieurs semaines, la Côte d’Ivoire est en proie à de fortes tensions politiques dans le contexte des élections présidentielles.

Plusieurs sources locales et médias internationaux font état d’arrestations et de pressions faites à des figures de l’opposition ainsi qu’à des journalistes couvrant les événements.

L’enlèvement d’Anges Félix N’Dakpri par des hommes armés à son domicile à Abidjan le dimanche 25 octobre survient ainsi dans un contexte violent de menaces et d’entraves à la liberté d’expression. Selon ses proches, il serait à présent détenu à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan).

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants demande que soit mis un terme à cette détention arbitraire d’Anges Félix N’Dakpri et invite les professionnels du livre, médias et associations de défense des droits de l’Homme à relayer cet appel.

Signataires

Les membres du Comité international des éditeur.rice.s indépendant.e.s

  • Élisabeth DALDOUL, elyzad, Tunisie, coordinatrice du réseau francophone
  • ASSEM Mawuto Paulin, AGO Média, Togo, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Jean-Claude NABA, Sankofa & Gurli, Burkina Faso, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Samar HADDAD, Atlas for Publishing & Distribution, Syrie, coordinatrice du réseau arabophone
  • Colleen HIGGS, Modjaji Books, Afrique du Sud, coordinatrice du réseau anglophone
  • Ronny AGUSTINUS, Marjin Kiri Publisher, Indonésie, vice-coordinateur du réseau anglophone
  • Paulo SLACHEVSKY, Lom Ediciones, Chili, coordinateur du réseau hispanophone
  • Carla OLIVEIRA, Orfeu Negro, Portugal, coordinatrice du réseau lusophone
  • Mariana WARTH, Pallas Editora, Brésil, coordinatrice du réseau lusophone

Les éditeur.rice.s membres du réseau francophone de l’Alliance

  • Sulaiman ADEBOWALE, Amalion, Sénégal
  • Marie-Agathe AMOIKON FAUQUEMBERGUE, Éburnie, Côte d’Ivoire
  • Ibrahima AYA, éditions Tombouctou, Mali
  • Dominique BAZIN, éditions Dodo vole, Madagascar
  • Bichr BENNANI, Tarik éditions, Maroc
  • Karim BEN SMAIL, Fédération tunisienne des éditeurs, Tunisie
  • Pierre BERTRAND, Couleur Livres, Belgique
  • Nadine BESNARD, Cauris Livres, Mali
  • Layla CHAOUNI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Karim CHIKH, éditions Apic, Algérie
  • Gilles COLLEU, Vents d’ailleurs, France
  • Élodie COMTOIS, Écosociété, Québec, Canada
  • Camille DELTOMBE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Serge D. KOUAM, Presses universitaires d’Afrique, Cameroun
  • Mical DREHI LOROUGNON, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Aline DURIEZ-JABLONKA, éditions Charles Léopold Mayer, France
  • Tchotcho Christiane ÉKUÉ, Graines de Pensées, Togo
  • Nadia ESSALMI, Yomad, Maroc
  • Corinne FLEURY, L’Atelier des Nomades, Maurice et France
  • Sékou FOFANA, éditions Donniya, Mali
  • Bérénice GANGBO, Ruisseaux d’Afrique, Bénin
  • Charlotte GOURE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Sofiane HADJADJ, barzakh éditions, Algérie
  • Selma HELLAL, barzakh éditions, Algérie
  • Jutta HEPKE, Vents d’ailleurs, France
  • Marie Paule HUET, éditions Ganndal, Guinée
  • Yasmîn ISSAKA-COUBAGEAT, Graines de Pensées, Togo
  • Karine JOSEPH, Éditions du Sirocco, Maroc
  • Hamidou KONATÉ, Éditions Jamana, Mali
  • Thérèse KOUDOU, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Julien LUCCHINI, Les éditions de l’Atelier, France
  • Seydou Nourou NDIAYE, éditions Papyrus Afrique, Sénégal
  • François NKEME, Éditions Proximité, Cameroun
  • Sylvie NTSAMÉ, éditions Ntsamé, Gabon
  • Safaa OUALI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Dieulermesson PETIT-FRÈRE, LEGS éditions, Haïti
  • Mirline PIERRE, LEGS éditions, Haïti
  • Isabelle PIVERT, éditions du Sextant, France
  • Marie Michèle RAZAFINTSALAMA, Jeunes Malgaches, Madagascar
  • Jean RICHARD, éditions d’en bas, Suisse
  • Rodney SAINT-ÉLOI, Mémoire d’encrier, Québec, Canada
  • Kenza SEFRIOUI, En toutes lettres, Maroc
  • Aliou SOW, éditions Ganndal, Guinée
  • Roger TAVERNIER, éditions Zellige, France
  • Samia ZENNADI, éditions Apic, Algérie

Le Bureau et l’équipe de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

  • Laura AUFRÈRE
  • Camille CLOAREC
  • David ELOY
  • Laurence HUGUES
  • Georges LORY
  • Mariam PELLICER
  • Luc PINHAS
  • Thierry QUINQUETON
  • Mariette ROBBES

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Libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des Editeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), 27 octobre 2020

Déclaration de l’Association Internationale des Libraires Francophones (AILF), de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire

Nous apprenons avec surprise et consternation l’enlèvement de M. Anges Félix N’Dakpri, Président de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) et Commissaire général du Salon International du Livre d’Abidjan (SILA), le dimanche 25 octobre 2020 à son domicile à Abidjan (Côte d’Ivoire) par des inconnus.

Nous ignorons les motifs d’une telle action qui affecte le milieu du livre.
Intervenant en dehors du champ politique, nous demandons, au nom de nos associations respectives, la libération de ce professionnel du livre.

Fait à Abidjan, le 27 octobre 2020.

Les signataires :

  • Association Internationale des Libraires Francophones (AILF) ;
  • Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) ;
  • Association des Écrivains de Côte d’Ivoire ;
  • Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI).

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Liban : regards croisés d’éditeurs, “l’édition est le secteur le plus affecté”, septembre 2020

Sept éditeurs indépendants au Liban témoignent, dans une série d’interviews réalisées (et traduits de l’arabe vers le français) par l’Alliance, publiées par ActuaLitté le 29 septembre 2020. Ces interviews croisées sont ici restituées, à retrouver par ailleurs sur le site d’ActuaLitté.

D’après vous, que se passe-t-il aujourd’hui au Liban ? Quelle analyse portez-vous sur les récents événements dramatiques qui ont eu lieu dans le pays ? En quoi vont-ils contribuer à aggraver la crise actuelle ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Le Liban, en ce moment, est en pleine crise et dans tous les domaines : politique, économique et sociale. Une crise politique et économique issue de longues années d’absence d’une vraie politique et de mauvaises stratégies menées par la classe dirigeante, qui a pris l’autorité à la fin de la guerre civile en 1991 jusqu’à présent. Corruption, partage de l’autorité entre les confessions, absence de démocratie, régimes électoraux démodés, absence de responsabilité…
    Depuis le 17 octobre dernier, une forte protestation contre cette situation éclate et, désormais, le peuple libanais est dans la rue : protestation, manifestation, grève, affrontement… afin de changer le régime politique vers un autre, juste et moderne. L’effondrement du régime devient en ce moment-vérité, et tout ce que nous avons vécu depuis le 17 octobre était les symptômes de cet effondrement.
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Nous sommes confrontés depuis des mois à de graves difficultés économiques. La livre libanaise s’est dépréciée, les avoirs de la Banque centrale en devises fortes ont fondu et on ne trouve plus le dollar que sur le marché noir. Avant le dollar valait 1 500 livres libanaises, il a maintenant franchi la barre des 10 000 livres — un taux de change tellement élevé qu’il en est choquant.
    Et ce sont nos politiciens corrompus qui en sont responsables. Il y a aussi le coronavirus, qui a gelé l’activité économique, et enfin la gigantesque explosion de cet entrepôt dans le port de Beyrouth. Ça ressemblait à une explosion nucléaire ; elle a endommagé la majorité des bâtiments, et fait des milliers de blessés et des centaines de victimes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Ce qui se passe aujourd’hui au Liban c’est, à l’échelle régionale et internationale, une lutte d’influence entre différents États. Les récents événements dramatiques sont le résultat de l’immense carence des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Leur seul souci était de piller le pays, pas de le développer. Quant à l’aggravation de la crise, elle est inévitable ; et il est aussi certain que toutes les forces politiques vont essayer de tirer profit de la crise, favorisant ainsi les États étrangers en concurrence pour exercer leur influence dans le pays.
    La récente catastrophe [l’explosion dans le port de Beyrouth] est la conséquence de cette situation générale, car elle résulte de la négligence rampante dans le secteur public.
  • Rabih Kesserwan, Al Maaref Forum : Nous vivons un enchevêtrement de crises, sur les plans politique, économique et social, qui remontent à trois décennies. La crise se propage en même temps qu’on assiste à un repli des acteurs internationaux et régionaux, des acteurs qui entouraient le Liban de leurs soins et dont le rôle a longtemps été de contenir ces crises.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Difficile de répondre à cette question, car cela demande de présenter toute une variété de points de vue. Au Liban, il n’y a pas seulement deux points de vue, par exemple celui du gouvernement et celui de l’opposition, même le mouvement de protestation est divisé et impuissant pour parler d’une seule voix. L’ensemble de la société libanaise est en effet gangréné par le confessionnalisme.
    Si le peuple libanais ne parvient pas à se débarrasser de cette maladie, le vrai problème du pays, il ne pourra jamais sortir de cette situation. Je pense que ce qui s’est passé est le résultat de la déliquescence, et même de l’effondrement de l’État et de ses institutions, malgré le pouvoir du gouvernement : il existe une différence entre le pouvoir gouvernemental et l’État…
    Le gouvernement est fort, grâce au pouvoir des leaders communautaires et en raison des divisions qui traversent la société : les différents camps ont peur les uns des autres. Personne ne pouvait imaginer que les dirigeants du pays allaient non seulement voler l’argent des impôts, mais aussi celui qu’ils avaient emprunté au nom du peuple libanais, sans oublier cet argent reçu de l’étranger qui sert à acheter nos dirigeants et une frange importante de la population.
    Mais pire encore, ils ont aussi volé les économies du peuple et de leurs fils qui avaient émigré et épargné pour leurs vieux jours… le plus ignoble des vols… Pour couronner le tout, il y a eu cette explosion, sur laquelle il est difficile de mettre des mots, on ne peut pas la décrire. Et pourtant c’est toujours les mêmes au pouvoir… Je pense malheureusement que le peuple est aussi responsable de la situation dans laquelle il se trouve…
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Le Liban est plongé dans une longue nuit, une crise où s’accumulent les calamités qui a puissamment impacté le secteur de l’édition : crise économique multiforme, mouvements de protestation, crise des liquidités, et enfin propagation de l’épidémie du coronavirus et perturbation des transports maritimes et terrestres suite à l’explosion dans le port de Beyrouth. Tous ces facteurs ont contribué à mettre les secteurs libanais de l’impression et de l’édition à l’arrêt.
    Il faut encore ajouter l’annulation des foires du livre dans les pays arabes — qui constituaient l’une des rentrées d’argent les plus importantes des éditeurs arabes et étaient le lieu pour faire connaître et travailler à la diffusion des nouveaux ouvrages — ainsi que la hausse des prix du papier, des fournitures et des coûts d’impression, qui doivent maintenant être réglés en dollars et en espèces. Ce que ne sont pas en mesure de faire les éditeurs, car les banques refusent de fournir des liquidités aux déposants.

La propagation du coronavirus a été à l’origine de tensions sociales. Qu’en est-il pour vous en tant que maison d’édition, comment se sont passés les derniers mois ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Notre situation est celle de tout le peuple libanais. La crise économique et l’effondrement de la livre libanaise face au dollar pèsent beaucoup sur la capacité des Libanais, au moins pour garantir les besoins nécessaires ; manger et se déplacer. Notre préoccupation aujourd’hui est de pouvoir garantir les salaires de nos employés (bien que ce salaire ait perdu 80 % de sa valeur), et ensuite… de dépasser cette situation et pouvoir continuer à faire notre travail.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Le coronavirus n’a pas seulement provoqué des tensions sociales ; c’est la vie même qui a été affectée dans le monde entier, dans tous les détails du quotidien. L’épidémie a conduit à la mise en place d’un confinement de plusieurs semaines, la fermeture complète des institutions, des entreprises et des maisons d’édition, une perturbation des transports aériens, du fret et du courrier…
    En tant que maison d’édition, nous avons été très affectés, notamment par l’arrêt des foires du livre dans le monde arabe. Il nous a fallu suspendre notre calendrier de publication. Les entrées d’argent se sont taries, nous avons donc dû licencier certains de nos employés, tandis que d’autres ont vu leur salaire divisé par deux ou par trois… La plupart des maisons d’édition, dans tous les pays arabes, sont menacées de faillite.
    Parmi les difficultés qui paralysent nos activités, il y a notamment l’extension de la contrefaçon papier, et l’aggravation alarmante du phénomène des copies numériques pirates. Les fédérations et associations professionnelles sont impuissantes face à la crise qui frappe le secteur. Elles se sont révélées incapables d’avancer des solutions efficaces et des propositions convaincantes…
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Les derniers mois ont bien sûr été catastrophiques pour les propriétaires de maisons d’édition et ceux qui y travaillent. L’État n’a malheureusement apporté aucune aide au secteur, et nous n’avons pas non plus reçu d’aide du ministère de la Culture ou de l’Association des éditeurs arabes, pas même du Syndicat des éditeurs libanais. Si l’épidémie de Covid-19 continue, les foires du livre ne pourront pas reprendre, il n’y aura donc pas de rentrées d’argent pour les maisons d’édition : cela conduira inévitablement un grand nombre d’entre elles à la faillite.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Le secteur de l’édition est celui qui est le plus affecté par la situation difficile que traverse le pays ; le livre étant considéré comme un luxe, la demande a donc diminué à la lumière de la crise économique étouffante qui sévit au Liban. Et la propagation du coronavirus renforce les tensions sociales. Notre situation est très difficile. Nous avons presque arrêté toutes nos activités en raison de l’épidémie, qui a entrainé l’annulation de la plupart des foires du livre dans les pays arabes.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous traversons une période extrêmement difficile. Que peut-on dire au sujet d’un État dont les ressources ont été pillées, qui doit affronter les conséquences de l’épidémie de coronavirus et celles de la terrible explosion qui a frappé Beyrouth ? Les éditeurs sont menacés de tous les côtés, la plupart d’entre nous ont arrêté de travailler et tiennent avec le peu qu’il leur reste. Nous ne pouvons pas nous en sortir, et nous n’avons aucun espoir de recevoir de l’aide… Je pense que personne ne se soucie du secteur de l’édition…
    Il y a des problèmes bien plus graves, comme la faim, qui menace aux portes. On ne peut pas en attendre d’un État déjà à genoux… La seule chose que nous pouvons faire c’est attendre la réouverture des frontières et la fin du confinement, car par nature nos activités dépendent des marchés étrangers… quand cela arrivera, je pense que notre situation s’améliora peut-être…

Quelles aides l’État libanais a-t-il apporté au secteur de l’édition pendant cette période ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Rien du tout, il n’y a pas une politique gouvernementale pour aider les éditeurs au Liban.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Pas la moindre… et au contraire nous sommes tenus, pendant cette crise, de régler tout ce que nous lui devons : impôts, assurances, factures (électricité, eau, téléphone), taxes municipales, sans oublier toutes nos autres dépenses courantes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Nous n’avons reçu aucun soutien de l’État, pas même sur le plan moral. Ce dont seront faits les prochains moins reste encore inconnu.
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Si nous avons été forcés de réduire notre rythme de publication de nouveaux ouvrages, nous avons dû continuer à payer les salaires de nos employés et engager les dépenses urgentes pour tenir et surmonter la crise. L’État n’a fourni aucune aide ni aucune facilité de paiement aux éditeurs, contrairement à ce qu’il a fait pour d’autres secteurs, qui ont ainsi pu continuer à emprunter auprès du secteur bancaire.

Comment pensez-vous que la situation va évoluer dans les mois à venir ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Compliquée à l’absence d’une solution durable pour la situation. Nous sommes en pleine crise politique et économique, aucune voie sérieuse est ouverte en ce moment. Pauvreté partout, toutes les estimations donnent un futur très sombre pour les Libanais. Et si nous ajoutons le dernier accident (l’explosion au port du Beyrouth) et la démission du gouvernement, je pourrais dire que le Liban, en ce moment, est dans une impasse sans issue. Mais, malgré ça, on garde l’espoir.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Nous attendons encore que la crise se calme un peu, mais en vérité personne ne sait ce qui va se passer, ni quelle sera la situation dans les prochains mois. Dans le monde arabe, nous n’avons pas de centres d’études spécialisés ni de véritables centres de veille stratégique à même de formuler des solutions et des propositions qui nous permettraient d’avancer dans la bonne direction.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous attendons que la vie reprenne son cours normal dans les pays arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe : nous attendons en premier lieu la reprise des foires du livre, les principales sources de rentrées d’argent, bien qu’il soit de plus en plus cher et difficile d’y participer… et aussi la réouverture des librairies… Mais ce dont nous souffrons le plus, c’est la contrefaçon et le piratage… S’il y a bien une chose pour aider le secteur, c’est lutter contre le piratage. Ce serait vraiment salutaire.

Crédit photo : Jeanne Menjoulet, CC BY SA ND 2.0

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Que dire, et où le dire ? : lettre ouverte des éditrices et éditeurs indépendant.e.s aux autrices, auteurs et intellectuel.le.s engagé.e.s pour un monde plus juste

« Alors que nous sommes entrés dans le XXIe siècle, il est difficile de dissocier la fin des moyens : que dire, et où le dire ? Ainsi, nous constatons que beaucoup d’idées et d’écrits cherchant à promouvoir le débat, la création et la pensée critique, la justice et l’égalité sont publiés dans des grands conglomérats aux multiples labels éditoriaux. Le pouvoir transformateur de ces œuvres n’est-il pas réduit à néant lorsqu’elles plongent dans les rouages de l’industrie du divertissement ? C’est un fait, les sociétés transnationales, quel que soit leur domaine d’action, sont l’expression même du système qui nous domine. Les choisir comme maisons d’édition, n’est-ce pas, d’une manière ou d’une autre, laisser le monde des idées transformatrices aux mains de ceux qui jettent les bases du modèle que nous critiquons ? N’est-ce pas renforcer le contrôle du grand capital sur la parole et notre vie quotidienne ? Par ailleurs, comment ne pas s’interroger sur les investissements croisés des groupes d’entreprises qui possèdent les maisons d’édition ? Et, ces croisements sont-ils neutres ? »

Dans cette lettre ouverte, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s proposent à l’ensemble des acteurs du livre de réfléchir avec elles et eux à leurs pratiques, et aux impacts qui en découlent. Elles et ils appellent notamment les auteurs, les universitaires et les intellectuels à travailler pour des projets dont la vocation est de transformer l’ordre des choses et non de le consolider, à publier leurs œuvres dans les maisons d’édition indépendantes de leur pays, et à privilégier également des maisons d’édition indépendantes lorsqu’il s’agit de céder les droits étrangers et de traduction.

Alors que le monde entier subit les conséquences sanitaires, sociales, économiques de la pandémie, les écosystèmes du livre et les maisons d’édition indépendantes sont davantage fragilisées, et pour certaines, tentent de survivre. Si la solidarité entre les créateurs et les professionnels du livre est un des fondements pour la bibliodiversité, cette solidarité s’avère vitale dans le contexte actuel.

Lire la lettre ici.
Cette lettre est également disponible en espagnol, anglais, arabe et portugais.

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L’édition indépendante internationale face à la pandémie (mai 2020)

Être éditrices et éditeurs indépendant.e.s, c’est questionner le monde, c’est aider à lui donner un sens, aujourd’hui et demain

À l’heure où l’ensemble des pays de la planète sont touchés par la pandémie, nous, éditrices et éditeurs indépendants des quatre coins du monde, vivons des situations sanitaires, sociales et économiques diverses. Nous faisons face à des réalités différentes, dans des temporalités différentes : enjeux immédiats en termes de survie d’une partie de la population (Inde, Madagascar, Indonésie…) ; une pandémie qui frappe dans des contextes de crise politique déjà installée (Haïti, Égypte, Syrie…) ; la quasi-absence ou la mise en place retardée de politiques publiques du livre (Cameroun, Gabon…) ; la résilience des maisons d’édition indépendantes face aux mastodontes (Australie)… Si nos réalités sont diverses, nos préoccupations restent collectives : fragilité des structures indépendantes, incertitude des lendemains, inquiétude sur des dérives possibles (société de surveillance, pression sur les salariés, virtualisation des apprentissages…).

Nous sommes en perpétuel questionnement, pour tenter de comprendre notre monde : quoi faire, comment, avec qui, à quel rythme ?
Nous avons besoin de temps, pour comprendre, réaliser – ce temps, nous voulions le prendre d’ici 2021 et nos Assises « REpenser et célébrer ». REpenser : rester un acteur éveillé et créatif, agir, en termes d’écologie, d’économie sociale et solidaire, de nouvelles approches des lecteurs, de pratiques coopératives entre professionnels, de liberté d’éditer, de fair speech…

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Politiques publiques du livre

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Luis Sepúlveda, un écrivain généreux, solidaire et engagé dans la construction d’un monde plus juste et plus humain, 16 avril 2020

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants et son réseau d’éditrices et éditeurs hispanophones saluent la mémoire de l’écrivain chilien Luis Sepúlveda, décédé le 16 avril 2020 à Oviedo (Espagne) des suites du Coronavirus, après plusieurs semaines d’hospitalisation.

C’est dans le cadre de la Foire du livre ibéro-américaine de Gijón, organisée et dirigée par Luis Sepúlveda pendant plus d’une décennie, que le premier réseau d’éditeurs indépendants hispanophones a vu le jour et que la première réunion des éditeurs indépendants d’Amérique latine a été organisée en 2000.

Dans ce prolongement, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants et l’Association des éditeurs indépendants du Chili, aujourd’hui Editores de Chile, ont été constituées.

Nous rendons aujourd’hui hommage à un homme généreux, solidaire et engagé dans la construction d’un monde plus juste et plus humain.

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Déclaration de Santiago du Chili, pour une édition indépendante au service des communautés et de la diversité, 3 octobre 2019

  • Portés par l’essor de l’édition indépendante dans les pays d’Amérique latine.
  • Confortés par la multiplication des salons et des rencontres où s’illustrent la création et la production éditoriale locale.
  • Encouragés par la façon dont certaines politiques publiques du livre et de la lecture valorisent la production intellectuelle locale et la bibliodiversité.

Réuni à Santiago du Chili les 1er, 2 et 3 octobre 2019, dans le cadre du Printemps du livre (Primavera del Libro) et des Assises internationales de l’édition indépendante (2019-2021), le réseau hispanophone de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), déclare :

  • Son lien privilégié avec la lecture, pratique libératrice qui éveille les consciences, stimule l’esprit critique, nourrit l’intelligence ; et avec le livre, support fondamental de la création, du savoir et de la pensée, pilier de la culture et de la diversité culturelle.
  • Son inquiétude face à la concentration croissante de la chaîne du livre, qui se traduit en librairie par la marginalisation de la production locale, en particulier celle des éditeurs indépendants ; qui domine les médias, occultant la création et la production éditoriale critique ; qui exclut les petits et moyens éditeurs des dispositifs d’achats publics de livres.
  • Sa volonté de promouvoir au sein du monde de l’édition des pratiques favorables à un écosystème du livre riche et diversifié, qui encourage la production intellectuelle locale, la traduction et l’équilibre dans les échanges de livres entre pays hispanophones ; renforce les librairies indépendantes et leur présence dans les villes et les quartiers ; multiplie les bibliothèques publiques, universitaires et scolaires, avec des collections diversifiées et inclusives ; reflète la bibliodiversité, la diversité culturelle appliquée au monde du livre.
  • Son soutien aux politiques publiques du livre et de la lecture comme élément clé de démocratisation du livre dans nos sociétés ; comme stratégies systémiques décuplant l’effet potentiel de toute décision ou action ; et comme mécanismes limitant la concentration au profit des industries nationales du livre et de la production locale.

Et s’engage à agir pour :

  • Renforcer l’action collective des éditeurs indépendants en faveur de la bibliodiversité et de l’élaboration participative de solides politiques publiques du livre et de la lecture.
  • Faire entendre la voix de l’édition indépendante et multiplier les échanges avec les lecteurs, les acteurs du monde du livre et de la culture, les institutions publiques, par le biais d’études, de manifestes, de documents, de réunions, de rencontres régionales, nationales, internationales, et par un engagement clair envers les communautés concernées.
  • Promouvoir au sein de nos communautés le partage et la diversité des lectures, l’éducation et la formation, dans une perspective critique, conscients de faire partie d’un monde riche en biodiversité, que nous devons protéger aujourd’hui plus que jamais.
  • Interroger en permanence nos propres processus productifs et les dynamiques à l’œuvre dans le monde de l’édition en vue d’en améliorer les effets sur notre environnement social et naturel.
  • Identifier et analyser les stratégies et bonnes pratiques de nos différents pays, pour ensuite les mettre en œuvre là où elles font défaut.

L’objectif étant de renforcer localement les écosystèmes du livre en impliquant tous les acteurs concernés, et de promouvoir la culture du livre dans nos sociétés, condition nécessaire pour échapper à la manipulation et bâtir des sociétés démocratiques composées de citoyens critiques et engagés.

Nous appelons tous les éditeurs indépendants qui partagent ces propos à signer cette déclaration :

  • Silvia Aguilera, Lom ediciones, Editores de Chile, Chili.
  • German Baquiola, Editorial La Caída et collectif Éditeurs indépendants, Equateur.
  • Nicolas Biebel, Econautas Editorial, Argentine.
  • Constanza Brunet, Marea editorial, Argentine.
  • Mikel Buldain, Txalaparta, Pays Basque.
  • Mariela Calcagno, Hacerse de Palabras, Mexique.
  • Fabiola Calvo Ocampo, Acracia Proyecto de Investigación Editorial, Colombie.
  • Patricia Cocq Muñoz, Cocorocoq Editoras, Editores de Chile, Chili.
  • Daniela Cortés del Castillo, Loba Ediciones, Editores de Chile, Chili.
  • Mónica Cumar, Ediciones Columba, Editores de Chile, Chili.
  • Hectór Dinsmann, Libros de la Araucaria, Argentine.
  • Rodrigo Fuentes-Díaz, Edición Digital s.a., Editores de Chile, Chili.
  • José Gabriel Feres, Virtual Ediciones, Editores de Chile, Chili.
  • Gustavo Mauricio García, Ícono editorial et président du Réseau des Éditeurs indépendants colombiens, Colombie.
  • Catalina González, Luna libros et collectif La Diligencia, Colombie.
  • Teresa Gottlieb, Editorial Maitri, Editores de Chile, Chili.
  • Victor Hugo de la Fuente, Editorial Aún creemos en los sueños, Editores de Chile, Chili.
  • Guido Indij, la marca editora, Argentine.
  • Eduardo Lira, Escrito con Tiza, Editores de Chile, Chili.
  • María Eugenia Lorenzini, Editorial Forja, Editores de Chile, Chili.
  • Marcelo Mendoza, Mandrágora, Editores de Chile, Chili.
  • Lucía Moscoso Rivera, Mecánica Giratoria, Equateur.
  • Pablo Moya, Ediciones el Milagro et Alliance des Éditeurs mexicains indépendants, Mexique.
  • Francisca Muñoz, directrice générale, Chili.
  • Daniela Navarro, Ediciones Ekaré Sur, Editores de Chile, Chili.
  • Mabel Andrea Rivera Pavez, Ediciones Universidad Alberto Hurtado, Editores de Chile, Chili.
  • Eduardo Ruiz-Tagle Eyzaguirre, Editorial Rapanui Press, Editores de Chile, Chili.
  • Luis Daniel Rocca, Taller de edición Rocca et Réseau des Éditeurs indépendants colombiens, Colombie.
  • Juan Carlos Sáez, JC Sáez editor, Editores de Chile, Chili.
  • Leonel Sagahón et Jerónimo Repoll, Editorial Tintable, Mexique.
  • Alfonso Serrano, La Oveja Roja, Espagne.
  • Javier Sepúlveda, e-books Patagonia Association Editores de Chile.
  • Paulo Slachevsky, Lom ediciones, Editores de Chile, Coordinateur RedH AIEI, Chili.
  • Mónica Tejos, Simplemente editores, Editores de Chile, Chili.
  • María José Thomas, Ocho Libros editores, Editores de Chile, Chili.
  • Max Valdés Avilés, Vicio Impune Editorial, Editores de Chile, Chili.
  • Carlos Vela, Editorial Pesopluma, collectif des Éditeurs indépendants du Pérou, Pérou.
  • Marisol Vera, Editorial Cuarto Propio, Editores de Chile, Chili.

Pour signer la « Déclaration de Santiago du Chili, pour une édition indépendante au service des communautés et de la diversité », merci de contacter l’équipe de l’Alliance.

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