Langues minorées / Nathalie Carré et Raphaël Thierry, coordinateurs

Coordonné par Nathalie Carré (Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Inalco) et Raphaël Thierry (chercheur indépendant).

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Prix de vente (version papier) : 20 euros ; 30 dollars canadiens ; 20 francs suisses ; 12 000 francs CFA.
Format : 14,5 X 21 cm ; 188 pages
Numéro ISSN : 2650-0205
Publication : janvier 2020

Bibliodiversité est coéditée par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.
Voir tous les autres numéros de la revue (« Les politiques publiques du livre », « L’Auto édition », « Édition et engagement », « Translation and Globalization »...).

Présentation
Plus de la moitié des langues parlées dans le monde sont menacées de disparition ; si rien n’est fait, l’Unesco estime que 90 % des langues auront disparu au cours du siècle. Élément essentiel de la culture d’un peuple, les langues sont pourtant bien plus qu’un simple outil de communication ; toutes proposent une description profondément unique du monde qui nous entoure et des êtres qui l’habitent. Que peut faire – et que fait déjà – le secteur de l’édition pour aider à conserver et à faire vivre ces langues minorées ? C’est à cette question que tente de répondre cet ouvrage, à travers des textes universitaires et des témoignages de professionnels du livre qui, ensemble, proposent une approche inédite du sujet.

Au regard de leurs publications, l’ouvrage analyse la situation de plusieurs langues minorées – créole haïtien, corse, innu, yiddish, kikuyu, basque, malgache, náhuatl, etc. – et montre que des solutions existent quand les acteurs de la chaîne du livre se mobilisent.

Sommaire du dossier

  • Publier en langues minorées. De la diversité des langues d’édition en contexte mondialisé, par Nathalie Carré, Inalco (France) et Raphaël Thierry, chercheur indépendant (France)
  • L’édition en créole en Haïti. Obstacles, initiatives et perspectives de développement, par Sandie Blaise, Duke University (États-Unis)
  • La diffusion de la poésie yiddish dans l’espace germanophone. Le cas des éditions bilingues, par Caroline Puaud, université Paris-Sorbonne (France)
  • Écrire et publier à Madagascar. Comment atteindre le monde ?, par Dominique Ranaivoson, université de Lorraine (France)
  • Faire dialoguer (en ligne) les langues minorées. L’exemple d’une collaboration intergénérationnelle en Afrique de l’Est, par Pierre Boizette, université Paris-Nanterre (France)
  • Normativité, diversité et dynamiques de création dans le champ littéraire basque contemporain. Étude de ses tendances de fonctionnement à travers la trajectoire littéraire d’Eñaut Etxamendi, par Itziar Madina Elguezabal, école doctorale Bordeaux-Montaigne (France)
  • Repérer, cataloguer, rendre visible. La place des langues minorées dans les collections de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), entretien avec Marine Defosse, Soline Lau-Suchet et Nicolas Pitsos,
    bibliothécaires à la BULAC (France)
  • « Tant que la langue circulera, nous aurons des livres à produire ». Publier en langue corse, entretien avec Bernard Biancarelli, éditions Albiana (Corse/France)
  • « L’édition doit grandir le monde ». Mémoire d’encrier et les langues du monde,
    entretien avec Rodney Saint-Éloi, éditions Mémoire d’encrier (Québec/Canada)
  • « Le sauvetage d’une langue est une tâche qui nous incombe à tous ». Publier de la littérature jeunesse en langues autochtones au Mexique, entretien avec María Yolanda Argüello Mendoza, éditions Magenta (Mexique)
  • Les politiques publiques du livre et de la lecture en faveur des langues autochtones au Chili. Intervention (réactualisée en 2020) au Parlement du livre et de la parole, par Paulo Slachevsky, Lom Ediciones (Chili)
  • Sauver, transmettre. Un exemple de transcription-traduction d’oeuvres de la littérature orale des peuples du Vietnam, par Mireille Gansel, traductrice, écrivaine (France)
  • L’engagement de PEN en faveur des droits linguistiques. L’importance d’écrire, de publier et de lire en langues marginalisées, entretien entre Peter McDonald, université d’Oxford (Royaume-Uni) et Carles Torner, PEN International (Catalogne/Espagne)
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